đȘ Le paramoteur
Le paramoteur fait partie des ULM et à ce titre, dans notre pays, il requiÚre trois exigences :
- lâengin doit ĂȘtre immatriculĂ©
- le pilote doit avoir 15 ans au minimumÂ
- ĂȘtre dĂ©tenteur du brevet et licence de pilote ULM, classe parachute motorisĂ©.
Pour obtenir ce titre de navigation qui sera dĂ©livrĂ© par le MinistĂšre des transports, le candidat doit recevoir des mains de lâinstructeur une attestation de contrĂŽle en vol et satisfaire Ă un examen thĂ©orique qui se passe dans les locaux des Districts. Les instructeurs, agrĂ©Ă©s par la DGAC, dispensent au sein des Ă©coles la formation nĂ©cessaire pour obtenir ce brevet.
Le vol est soumis Ă la rĂ©glementation des aĂ©ronefs dâaviation lĂ©gĂšre et sportive. Par consĂ©quent, le pilote doit appliquer les rĂšgles de vol Ă vue (VFR, pour Visual Flight Rules). NĂ©anmoins, la souplesse dâutilisation du paramoteur et la facilitĂ© avec laquelle il se transporte, permettent de dĂ©coller pratiquement de nâimporte quel terrain dĂšs lâinstant oĂč le pilote a obtenu lâautorisation de son propriĂ©taire.
Le paramoteur décollage à pieds
Câest en 1981, quâun allemand, Bemd GĂ€rtig, effectua le premier vol paramoteur avec dĂ©collage Ă pieds. Lâaile parachute Ă©tait de fabrication artisanale. Elle Ă©tait constituĂ©e de 7 caissons pour une surface de 30 m2 et un poids de 10 kg. La motorisation Ă©tait portĂ©e sur le dos et pesait 21 kg. Son hĂ©lice, montĂ©e en prise directe, Ă©tait protĂ©gĂ©e par une cage.
Le paramoteur Ă chariot
Le premier engin motorisĂ© Ă aile souple a vu le jour au Etats Unis en 1984. BaptisĂ© “Paraplane” par son inventeur, Steve Snyder, il se prĂ©sentait sous la forme dâun chariot accrochĂ© Ă une aile parachute dâenviron 35 m2. Il Ă©tait Ă©quipĂ© de deux moteurs solo de 210 cc chacun avec hĂ©lices contrarotatives
Matériel
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Moteur
Lâapparition du rĂ©ducteur et la baisse de cylindrĂ©e marqueront un pas dĂ©cisif pour le dĂ©veloppement du paramoteur. La plupart des constructeurs adoptent le moteur solo, un mono cylindre de 210 cc, dâorigine agricole. Celui lĂ mĂȘme qui avait permis Ă Bernd GĂ€rtig dâeffectuer le tout premier vol paramoteur dĂ©collage Ă pieds en 1981. Aujourdâhui ,de nouveaux moteurs dĂ©veloppĂ©s spĂ©cifiquement pour le paramoteur ont fait leur apparition. CylindrĂ©e plus faible (80 Ă 185 cc), poussĂ©e accrue, plus lĂ©gers ( 18 Kg ! ), intĂ©grant une rĂ©duction mĂ©canique, ils consomment moins et surtout, ils sont beaucoup plus silencieux. Pour la sĂ©curitĂ©, lâhĂ©lice est devenue dĂ©brayable.
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Aile
Câest dans la production destinĂ©e au vol libre que les paramotoristes vont trouver Ă sâĂ©quiper. Toutefois, toutes les ailes ne conviendront pas forcĂ©ment Ă une utilisation paramoteur. Telle aile, particuliĂšrement performante en utilisation vol libre, sâavĂ©rera dĂ©sagrĂ©able, voir dangereuse en paramoteur.
Pour plus de confort, les pilotes demandent Ă ce que les Ă©lĂ©vateurs soient Ă©quipĂ©s dâafficheurs (ou trims). Ce systĂšme favorise, en modifiant le calage, la monter de lâaile au moment du dĂ©collage. Il permet aussi dâaugmenter la vitesse de vol pour une meilleure pĂ©nĂ©tration par vent de face.
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Instrument
On considĂ©rera les instruments nĂ©cessaires et ceux qui apporteront un surplus de confort durant le vol. Nous classerons lâaltimĂštre dans la catĂ©gorie indispensable.
- Le compte-tour : BranchĂ© sur le fil haute tension de la bougie, il indique la vitesse de rotation du moteur. Peu utile en vol, il contribue au sol Ă rĂ©gler la carburation (ralenti, rĂ©gime maxi). Il associe souvent la fonction horamĂštre trĂšs utile pour connaĂźtre ses heures de vol et effectuer les opĂ©rations dâentretien.
- Le GPS : Pour Global Positioning SystĂšme. Appareil magique qui vous donne en permanence votre position gĂ©ographique, votre altitude, votre vitesse par rapport au sol, la direction de votre destination, le temps quâil reste pour lâatteindre, etc⊠Si vous vous perdez, ou si vous ĂȘtes en retard pour le thĂ©, vous nâaurez aucune excuse !
- La radio : Tenant compte du domaine de vol du paramoteur, on préfÚrera une radio de vol libre à celle VHF. Elle permet, sans qualification particuliÚre, de communiquer sur la bande des 143,9875 Mhz entre pilotes ou avec une personne restée au sol. De plus, dans certaines régions, des balises émettant sur cette fréquence toutes les 20mn environ, donnent la direction du vent, sa force et la température.
- Le tĂ©lĂ©phone portable (GSM) pourra sâavĂ©rer trĂšs utile en cas de âvacheâ (atterrissage forcĂ©).
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Ăquipement
Pour la sĂ©curitĂ© et le confort, le pilote sâĂ©quipera au minimum, dâune combinaison, dâune paire de gants, de chaussures montantes Ă crampons, dâun casque et de lunettes pour le soleil (et aussi pour les moucherons, le soir, Ă la restitution).
La combinaison sera lĂ©gĂšre en Ă©tĂ© et doublĂ©e dâune polaire pour les vols en hiver. Une attention particuliĂšre sera portĂ©e dans le choix des gants. Tous les pilotes vous confirmeront que câest seulement aux doigts quâils ont froid. Le casque, quant Ă lui, sera Ă©quipĂ© de coquilles antibruit ou dâĂ©couteurs pour la radio.
Vos questions
Absolument tout le monde aÌ partir de lâaÌge de 15 ans, minimum requis pour passer le brevet ULM ; il nây a pas de limite supĂ©rieure. Une condition physique moyenne suffit pour courir quelques dizaines de meÌtres avec un poids de 20 kg sur le dos. Les personnes prĂ©fĂ©rant le deÌcollage sur roues choisiront les chariots leÌgers Fun Flyer mono biplace permettant lâapprentissage du vol en quelques heures.
En France, un paramoteur est un ULM. Les ULM sont classeÌs en 6 catĂ©gories, les pendulaires, les multiaxes, les parapentes aÌ moteur, les gyrocoptĂšres et les ballons motoriseÌs. Pour voler leÌgalement en France, il faut passer le brevet thĂ©orique ULM, qui est commun aux 5 catĂ©gories, et le brevet pratique deÌlivreÌ par un instructeur de paramoteur. Il faut eÌgalement identifier son aile (2 chiffres du deÌpartement + 2 ou 3 lettres). En ce qui concerne lâeÌtranger, il y a pratiquement autant de rĂ©glementations que de pays, et il y a lieu de se renseigner. On peut ranger les pays en 2 catĂ©gories : les pays ouÌ tout ce qui nâest pas autoriseÌ est interdit et les pays ouÌ tout ce qui nâest pas interdit est autoriseÌ. Cela deÌpend du rĂ©gime politique, de la rĂ©gion, du domaine de libertĂ©s qui est accordeÌ aux choses de lâair.
Câest eÌvidemment le sport aĂ©rien le plus suÌr de tous : parce quâil utilise dâabord une voilure souple issue des parachutes et, en cas de panne moteur, le parapente permet de descendre trĂšs lentement et dâatterrir treÌs doucement sur ses pieds. Si lâaile nâest pas en parfaite position, le deÌcollage est impossible, donc pas de risque de deÌcoller dans de mauvaises conditions. Câest eÌgalement un aĂ©ronef qui utilise les parapentes conçus pour le vol en montagne, dans une aĂ©rologie forte et perturbeÌe, mais qui vont eÌtre utiliseÌs en plaine, dans une aĂ©rologie calme et laminaire, dâoĂč un considĂ©rable surcroiÌt de seÌcuriteÌ par rapport au parapente de vol libre. Câest le sport aĂ©rien le plus facile aÌ apprendre et le plus suÌr de tous.
pour un dĂ©butant, il faut compter entre 3mois et 1 an pour ĂȘtre formĂ©.Tout dĂ©pend de la mĂ©tĂ©o et de vos disponibilitĂ©s.Comptez entre 10 et 20 sĂ©ances au sol et 10 Ă 20 vols.
A la vitesse des parapentes, et ceux-ci ont une vitesse comprise entre 20 km/h (ralentis au maximum), et 45 aÌ 50 km/h et meÌme 60 km/h (selon le type dâaile). La vitesse moyenne de deÌplacement est dâenviron 45 km/h. Ceci est bien entendu une vitesse par rapport aÌ la masse dâair. Par rapport au sol, cette vitesse sera augmenteÌe ou diminueÌe de la vitesse du vent. Contrairement aÌ une ideÌe reçue, un moteur plus puissant ne fera pas avancer le parapente plus vite, mais le fera monter plus vite. Quel que soit le moteur utiliseÌ, vous aurez toujours la meÌme vitesse horizontale avec la meÌme voile.
A lâaltitude maximum aÌ laquelle pourra fonctionner le moteur, câest aÌ dire plusieurs milliers de meÌtres. En effet, un moteur thermique 2 temps va perdre un peu de son rendement au fur et aÌ mesure de lâaltitude. Quand le moteur faiblit en puissance, le rendement de lâhĂ©lice est moindre et le taux de monteÌe sâamenuise. Quand le taux de monteÌe devient nul et que le moteur aÌ pleine puissance eÌquilibre la traiÌneÌe, vous avez atteint le maximum. Un paramoteur est deÌjaÌ passeÌ au-dessus du Mont Blanc aÌ 5 100 m et les diffĂ©rents pilotes dâAdventure sont couramment monteÌs aÌ 3 ou 4 000 m. Ceci dit, cela preÌsente treÌs peu dâinteÌreÌt car il est beaucoup plus agrĂ©able de se promener aÌ 300 m du sol pour visiter les paysages de haut. Câest une altitude raisonnable sur le plan de la seÌcuriteÌ, avec une marge de manĆuvre permettant de choisir son lieu dâatterrissage.